Pour donner une idée...
Une Page de garde + une introduction
La parole errante à la maison de l’arbre, à Montreuil, réunit le 6, 7, 8 décembre 2001, philosophes, architectes, étudiants, et " tous ceux que l’architecture turlupine ", autour d’une table ronde.
Quelques paroles saisies à la soirée du 7, soirée traitant de l’architecture totalitaire au travers du régime nazi :
" La doctrine nazie n’est pas un état mais un héritage qui définit clairement un passé et un futur (...).
- (...)
- (...)La substance du nazisme se situe au niveau de la représentation du corps et du mythe(...).
- (...)
- (...)La finalité du troisième Reich était d’architecturer le monde (...). L’architecture met en place un certain type de corps (...).
- (...) Pourtant, le nazisme n’est pas un bloc homogène. Le Coca-Cola, le Bauhaus, la culture nudiste et autres libertés s’introduisent en Allemagne pendant le 3ième Reich(...)
- (...) Pourquoi, assimilait-on souvent, contre-révolutionnaires et architectes ? (...)
- On parlera plutôt d’images et représentations qu’on donne à l’architecture. L’architecture permet de marquer une hiérarchie sociale (...). Le nazisme est une corporation esthétisant une démocratie (...).
- (...)La doctrine met en place une technique dʼanimation de masses constituées dans lʼexpérience dʼun même corps. On ne peut donc pas considérer dʼespace public dans lʼarchitecture nazie, dans la mesure où elle nʼengendre quʼun espace esthétique et non politique, espace où lʼon ne peut pas voir loin, espace où sont interprétés, les termes de la nostalgie (...).
- Mais la ré-investigation de ces espaces, à des fins non prévus, n’est-elle pas possible ?
- Penchons-nous, sur le camp de concentration, quelle est sa théorisation ? Dans les camps, se trouve l’impossibilité de l’être 1 !
- Je ne comprends pas votre définition d’espace public ; J’habite à Berlin, là, un lac a été creusé par des hommes, de leurs propres mains, sous les ordres d’Hitler. Ce lieu est actuellement un des lieux les plus fréquentés de la ville tout au long de l’année.
- Si nous étions des poissons, alors on pourrait définir ce lac comme espace public !
- Il me semble que les Champs-Elysées, grande référence d’Hitler, suscite de grands rassemblements, aujourd’hui, comme on a pu voir pour le mondial de foot en 1998.
- Cette liesse, n’était-elle pas la manifestation de la masse ? Plutôt, vous parliez d’introduction du Coca-Cola, n’est-il pas non plus un produit générateur de la masse ?
- Vous avez raison (...). Seulement, le temps influe sur la qualité du lieu, la continuité permet à l’espace public de devenir.
- L’espace du totalitarisme ne permet pas la création d’espace public. L’architecture du nazisme traduit une culture de l’esthétique et non du politique, elle ne s’adresse qu’à la masse et non à la pluralité !"
Où se trouve l’espace public dans les espaces produits par la domination totalitaire?
Guy Naizot, dans un texte d’introduction à ces trois soirées, cite Armand Gatti : " l’architecture s’arrête-t-elle à l’image produite? L’image, n’oblitère-t-elle pas le sens ? Le sens ne naît-il pas de la lente émergence d’autres mondes ? ".
Ces dernières considérations réveillent la problématique du présent mémoire qui consistera à éclaircir la polémique soulevée lors de la soirée du 7 décembre :
L’espace public peut-il être généré dans les espaces produits par la domination totalitaire ?
L’espace totalitaire, dans sa réalisation structurelle décide d’un " sens à suivre" , il se veut être hostile aux phénomènes non maîtrisables, donc, à priori hostile aux aléas du temps . Cette fatalité existe-t-elle ? Élevés sous les ordres d’un seul homme, ces espaces, peuvent-ils être apprivoisés par le temps des hommes?
Le régime totalitaire veut, au travers de l’architecture, matérialiser une pensée unique, sans trouble, autant dans sa forme plastique qu’organique. Dans quelles mesures, permet-elle la vie de l’individu au milieu d’autres individus? Comment la diversité et l’improvisation peuvent exister dans un tout homogène, unique, propre?
L’impact des espaces du Régime nazi se veut être total dans l’œuvre totalitaire. Tenter d’en comprendre les caractéristiques, nous permet de percevoir la manifestation du totalitarisme au travers d’attitudes qui nous sont parfois quotidiennes et intimement liées. Celles-ci permettent d’éprouver des " fragments " d’espaces issus d’un comportement totalitaire. Elles illustreront, ainsi des réflexions où nous observerons leur capacité à accueillir ou à produire de l’espace public, espace démocratique.
La reconnaissance de ces fragments n’implique pas de mauvais jugements. Elle dévoile simplement, et tente de restituer, une limite difficile à voir et facile à franchir. Le passage de cette limite fragile, incontournable, peut mettre en péril un acte d’architecture, d’aménagement de l’espace des hommes ou d’autres exercices de pouvoir.
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Travail en tant qu’architecte indépendante à Apt
depuis Février 2008 :
Prestation au service départemental de l’architecture et du patrimoine des alpes de haute Provence
- Etude paysagère des toiture de Quinson (04) en vue de la rédaction d’un cahier des charges pour l’intégration de panneaux solaires
- Etude de la colorimétrie et nuancier conseil lié à l’intervention sur les façades à Lurs (04)
- Etude sur la valeur architecturale des tombes faisant l’objet d’une procédure de récupération à Barcelonnette (04)
Travail en agence chez ID D’archi, Jacques Deloire architecte dplg, à Avignon (84) :
- Sept2004 – Février2008 :
Salariée en tant que dessinateur projeteur puis architecte collaborateur,
Projets principaux :
- Réhabilitation et extension de la discothèque « le Sholmes » en logements
- Réhabilitation de deux immeubles centre ancien de Cabannes (13) en logements
- Réhabilitation d’un mas à Chateaurenard (13) en logements
- Réhabilitation d’un réfectoire d’une école primaire à Villeneuve-lez-Avignon (30)
- Création d’un îlot de 12 logements à Monteux (84) ainsi que de sa voirie
- Création de plusieurs maisons individuelles contemporraines
Travail en agence chez Pierre Ély architecte dplg, à Apt :
- Nov2000 – juin2001 :
Stage, dessin informatique sur réhabilitations, extensions de maisons individuelles.
Travail en agence chez Frédéric Nicolas architecte dplg, à Apt (84)
- Juil2000 – sept2000 :
Stage, dessin informatique sur réhabilitations
- *Nov2003 – dec2003 :
Stage, dessin informatique. Participation à deux concours (collège à Morières les Avignon et maison d’accueil spécialisé à Digne les Bains)
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Construction bois/maçonnerie. Maison d'habitation sur 2 niveaux.
Situation : Apt (Vaucluse, Luberon)
Année : étude en cours
Architecte : Marylène de Pedro

La construction présente une imbrication de deux corps bâtis de natures différentes, l'un en bois, l'autre en maçonnerie.
Outre la volonté d'un scénario contrasté, ce metissage permet une meilleure gestion de l'énergie. C'est aussi dans cette optique que la forme générale est compacte.
Notre site est structuré par des lignes fortes qui lui donnent sa dynamique et qui constituent des points d'appuis à l'implantation :
- les murs de restanque allant du nord au sud, dessinant de larges terrasses
- les lignes végétales parallèles aux murs
- les toitures avoisinantes orientés Nord/Sud donc faitages perpendiculaires aux murs de restanques.
La nouvelle construction s'inscrit dans cette logique, avec glissement de volumes et pentes de toitures allant du nord au sud. Cette orientation profite, pour des raisons écologiques de l'ensoleillement du sud.
La chaîne montagneuse du Luberon au Sud est aussi, bien présente. La masse maçonnée façade sud se dresse donc devant elle comme pour la défier.
Réhabilitation Rustrel (vaucluse, pays d'Apt, Luberon)
Année : 2013 2014
Architecte : Marylène de Pedro
BET Béton : Didier Robert
BET Thermique : Frédéric Boucher et Yves Marmet
Entreprises:
Maçonnerie Gros Oeuvre : Mario Saba - Saint-Saturnin
Maçonnerie Second Oeuvre : DJE TAO - Apt
Charpente : Eric Mialon - Saint-Martin de Castillon
Plomberie/électricité : Didier David - Caseneuve
Isolation : Isol'02 - Jonquière

Le projet consiste en la réhabilitation d'une maison de village en vue de réaliser 3 logements.
L'objectif sera de conforter les besoins actuels, notemment en terme d'économie d'énergie, tout en conservant le caractère ancien de la bâtisse.

RDC
Avant Après




R+1
Avant Après



R+2
Avant Après




Réhabilitation Rustrel (vaucluse, pays d'Apt)
Année : 2013 2014
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- de Sept 2004 à juin 2011
Interventions régulières dans le séminaire « écrire l’espace public » séminaire mené par Michel Perloff à l’école d’architecture de Marseille.
- Mai 2008
Cours magistral de 2ème année à l’école d’architecture de Marseille sur la question de l’espace public.
- Sept 2008, Juin 2009 et Mai2010
Cours magistraux de 1ère année à l’école d’architecture de Marseille sur la question de l’espace public.

- Février à mai 2013
"la piscine à caillou". Encadrement d’ateliers sur la question de l’espace public et réalisation d’une fresque place Jean Jaurès à Apt avec :
- les adolescents du club jeune
- 4 classes de CM1
- les enfants de la place Jean Jaurès
Commanditaire : atelier d’art visuel à Apt (atelier municipal)
Partenaire : service animation jeunesse, réseau réussite scolaire, fondation des 3 cyprès
- Mai 2014
"léonjardinier". Encadrement d’ateliers sur la question de l’espace public à l’école primaire de cavaillon avec une classe de CM1.
- Année scolaire 2015/2016
Place de la juiverie : portrait d'une place
Rue du septier : portrait d'une rue
lecture/dessin/écriture.
Périscolaires - écoles Giono et Bosco à Apt, 2016
- Avril 2019 :
Encadrement d’ateliers de scénographie à partir de l'esthétique des étiquettes de fruits confit des collections du Musée d'apt. Maquettes
- Mai - Juin 2019 : Montée des accoules. Encadrement d’ateliers sur la question de l’espace public et réalisation d’une fresque montée des accoules à Marseille
- les passants de la rue
- 4 classes de 6ème du collège notre dame de la Major
plus d'infos et d'images...
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Architecture, en tant qu'espace à habiter et non seulement à voir...
Ici, « l’habiter » prend racine dans les lieux que l’histoire nous laisse, des espaces qui reçoivent et accueillent le « public », des espaces nourris par la diversité et le temps des hommes, des lieux qui mettent en mouvement les émotions et nourrissent la mémoire. En ce sens, le territoire des hommes devient alors un véritable livre ouvert où des éléments naturels et bâtis prennent place dans l’espace, se retrouvent acteurs sur cette scène sans limite.
Le projet vise à intégrer ce récit infini pour révéler les acteurs existants et devenir un spectacle ouvert à d’autres acteurs avenir, hommes, femmes ou même architecture.

« Pour l’architecte, l’œuvre est quelque chose de bâti où vient éclater, prendre vie, la possibilité d’habiter » François Fédier
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Réhabilitation, Bonnieux (Vaucluse, pays d'apt, Luberon)
architecte : Marylène de Pedro
Chantier en cours

Il s'agit d'une ferme de 291m2 située sur les flancs nord du Luberon, la volonté est d'ouvrir au nord et d'y créer un accès. La solution envisagée est de faire une terrasse à l'emplacement d'une toiture de grange existante. Un escalier maçonné extérieur vient en offrir l'accès. Une "ouverture/fente" rentre dans la composition générale et anime la façade nord. Celle-ci conserve un caractère plus fermé que celle au sud.
Au sud, 3 baies sont réouvertes, la porte d'entrée du logement "Paco" devient fenêtre, la fenêtre du rez-de-chaussée, devient porte d'entrée, celle-ci présente d'ailleurs déjà un encadrement qui laisse à penser qu'elle a été porte dans le passé.
L'enduit est restauré.
Les toitures sont refaites à l'identique et couvertes de tuiles canales dans les teintes de celles existantes.
Le plan intérieur s'organise selon des plate-formes les plus accessibles possible compte tenu du fort dénivellé du terrain naturel.
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